Comment aider son cheval à l'arrivée de l'automne?
Le mois de septembre signe la fin de l’été. Les matinées fraiches reviennent, la nuit arrive plus vite, les feuilles sont déjà en train de tomber des arbres et Halloween approche à grands pas! Que représente cette transition pour nos chevaux? A quoi faut-il faire attention, et quels gestes pouvons-nous faire pour les soutenir au mieux durant cette période? On vous dit tout!
1. Booster son système immunitaire
En automne, l’herbe devient moins riche et surtout moins abondante. Le fourrage perd également de précieux nutriments car il est stocké depuis plusieurs mois et s’assèche gentiment. Ces vitamines et nutriments sont pourtant essentiels pour les chevaux, surtout dans cette période transitoire où leur système immunitaire est mis à rude épreuve.
Pour soutenir au mieux son organisme et combler les éventuelles carences, un complément de vitamines est une excellente base. Viennent ensuite s’y greffer des oligo-éléments ou encore des minéraux. Ces derniers soutiennent surtout les os et les muscles. Les vitamines vont garder le cheval en forme et lui permettre de se battre contre les petits refroidissements, ou encore de mieux s’adapter au niveau climat automnal et faire un meilleur poil.
Il est important de trouver un complément alimentaire complet et qui convient au cheval. On en trouve sous différentes formes : liquides, en granulés ou encore sous forme d’algues bourrées de vertus. A vous de savoir ce que préfère votre cheval et de quoi a-t-il besoin selon sa détention et son taux d’effort au travail.
2. Surveiller la santé du sabot
Durant l’été, la corne du sabot a tendance à se dessécher rapidement et devenir très dure. Ce changement est dû au manque d’humidité et à la dureté des sols extérieurs.
Maintenant que les jours humides reviennent, le cheval se retrouve à nouveau sur un sol plus mouillé et boueux. C’est à ce moment-là que la corne recommence à devenir plus molle. La pourriture de fourchette en profite pour venir discrètement faire son nid au creux de la fourchette.
Du moment qu’une mauvaise odeur s’installe, que la fourchette s’effrite ou qu’une petite fente se forme à l’intérieur vers les glômes, on soigne directement ! Il existe de nombreux produits anti-bactériens et désinfectants. Ils sont généralement dotés d’un applicateur très pratique pour se glisser dans les fentes de la fourchette atteinte. La seule prévention efficace contre la pourriture de fourchette est le nettoyage régulier et minutieux des pieds, avec le réflexe de tout de suite appliquer un produit lorsqu’on voit que la fourchette commence à se détériorer.
Et qui dit retour de l’humidité dit aussi… bonjour la gale de boue ! Avec les chevaux qui en sont généralement atteints ou qui ont un pâturage avec de la boue plus ou moins profonde, là aussi on ne lésine pas sur la prévention. Car ne fois la gale de boue installée, on sait très bien combien il est compliqué de s’en débarrasser. La meilleure solution consiste à protéger les zones sensibles avec une généreuse couche de pommade, qui sert de barrière entre la boue et la peau du cheval. Et là aussi, de nettoyer régulièrement en rentrant du par cet observer l’évolution.
3. Gérer au mieux le changement de météo
Nos chevaux se sont habitués aux grandes chaleurs, leur organisme s’est adapté à la période estivale. Maintenant, les températures baissent drastiquement le matin, et remontent l’après-midi. On peut ainsi se retrouver avec des écarts allant jusqu’à 20° entre les matinées les plus froides et les après-midis bien ensoleillées ! Ce changement impacte bien entendu l’organisme du cheval. Instinctivement, dès qu’il sent les premiers courants frais, le cheval se met à se préparer pour l’hiver : Il va commencer à stocker des réserves, et préparer son nouveau poil. Puis la journée va se réchauffer, et il va se retrouver à faire sa transition hivernale sous un soleil d’été !
Ces gros changements peuvent engendrer chez certains chevaux des dérangements digestifs, une diarrhée voir des coliques pour les plus sensibles. Les articulations peuvent aussi être plus douloureuses ou rouillées. Les vieux chevaux et ceux présentant de l’arthrose sont les plus enclins à souffrir de ce changement de température.
Pour les aider au mieux, il est important de ne pas leur faire subir des changements trop brutaux, par exemple en sortant de l’écurie pour aller au parc. On veillera aussi à préserver un minimum de chaleur dans l’écurie le soir. Pour les chevaux vivant en stabulation, on peut même prévoir une petite bâche pour la nuit.
4. Anticiper le retour du poil d’hiver
Dès la fin de l’été, le cheval prépare son poil pour l’hiver. Cette année, le nouveau poil se fait très vite et on se laisse parfois avoir. Si on prévoit de couvrir cet automne pour éviter un trop gros poil, c’est déjà le moment d’anticiper lors des nuits particulièrement fraîches. Car une fois que le poil est là, il est déjà trop tard !
Pour les chevaux qui restent sans couverture l’hiver, qu’ils vivent en box ou en stabulation, on prévoit le travail : Le cheval dépense beaucoup d’énergie pour faire tomber le poil d’été et préparer le nouveau. On veille donc à bien le complémenter durant cette période, voir même à lui octroyer une petite pause dans le travail si on voit qu’il est vite fatigué. On peut aussi l’aider en lui offrant des pansages réguliers. Le simple fait de lui enlever les poils morts et d’effectuer des massages avec l’étrille sur son corps aide son organisme à mieux faire pousser le nouveau poil. Cette période est intense pour eux, il est donc primordial de rester à leur écoute.
5. Ménager pour bien terminer la saison
Les derniers concours de la saison sont encore à venir, et pourtant on commence à sentir que les performances de nos chevaux sont discrètement en baisse. Et oui, pour certains d’entre eux, la saison a commencé tôt ! Ils fournissent un effort continu et soutenu depuis plusieurs mois, la fatigue commence à se faire ressentir. Le cavalier porte aussi l’effort de ces mois de travail dans le jambes et le dos. La période est donc plus propice aux accidents et aux blessures.
Si la saison de concours n’est pas encore terminée, on veille à bien ménager sa monture et adapter un peu le niveau des entraînements. Et pourquoi ne pas lui laisser une petite semaine pour souffler un peu si le besoin se fait ressentir ?
Le changement de saison participe aussi à une fragilisation des muscles, tendons et ligaments du cheval qui ont été beaucoup sollicités durant l’année. Attention donc à bien chauffer, à bien traiter les membres et muscles après le travail, à toujours avoir une bonne récupération et surtout à ne pas forcer !
Puis ensuite, place à un peu de repos bien mérité pour récupérer de cette année bien remplie, pour repartir encore mieux dans la saison 2024 ! On en profitera pour remettre sur pied notre cheval avec les soins adaptés, comme une séance de massage, une cure en interne pour drainer les organes surchargés, ou pourquoi pas une séance de shiatsu. Chacun a ses préférences en matière de soin. L’important, c’est d’offrir un peu de confort et de détente à notre partenaire qui nous aura tant donné cette saison !
