1. La qualité du poil

Dès les premières baisses de température, le cheval va se mettre à préparer son poil d’automne. Un cheval en bonne santé va faire son poil naturellement, l’ancien va tomber et son pelage s’épaissit progressivement. Si le processus suit son cours, le cheval s’adaptera rapidement aux nouvelles températures. Attention toutefois, il met environ 10 jours pour s’habituer à un changement jusqu’à 15° d’écart de températures. Pour l’aider à s’adapter, il doit pouvoir être à l’abri du vent, de la pluie ou ne pas être exposé trop longtemps au froid si l’écart de température est fort et rapide.

Un cheval qui présente un mauvais poil aura besoin d’un suivi plus attentif. S’il est en bonne santé générale et qu’habituellement son poil se fait bien, cela peut être un signe qu’il a du mal à suivre et à s’adapter à un changement de temps trop brutal. Il pourrait avoir besoin d’une couverture pour l’aider, d’un fortifiant alimentaire ou d’une meilleure isolation au froid durant la journée et/ou la nuit.

2. Les crottins

Avec les changements de températures, les coliques sont toujours redoutées. Le transit intestinal du cheval s’en voit chamboulé par cette arrivée du froid et peut être facilement déréglé. Le cheval peut avoir un peu de diarrhée, ou au contraire être enclin à une colique. Pour s’assurer que tout fonctionne dans le bon sens, il est important de surveiller les crottins de son cheval : En fait-il suffisamment, sont-ils comme d’habitude ? Le cheval mange-t-il toujours assez et boit-il en quantité suffisante ? Les crottins sont un bon indicateur sur l’état général du cheval face au froid. Les mashs sont souvent appréciés à cette période de l’année, pour soutenir le travail du transit intestinal et ainsi anticiper une complication, ou faire passer une diarrhée passagère. Les vieux chevaux sont généralement plus sensibles à ce changement de temps.

3. Baisse du système immunitaire

Un cheval qui a un bon système immunitaire pourra facilement se défendre contre le froid. Un cheval plus faible ou trop exposé au froid aura tendance à tousser ou avoir le nez qui coule. Cet indicateur est facile à repérer (toux au travail ou même au repos, nez qui coule blanc, …) et montre que le cheval doit lutter contre le froid. Dans ces cas-là, il a besoin d’être tenu plus au chaud, pour avoir le temps de s’habituer à un changement de température brutal et pouvoir à son rythme apporter les changements nécessaires pour y faire face. La fatigue peut aussi causer une vulnérabilité face au froid, par exemple à la fin d’une saison de concours chargée ou d’un été avec beaucoup d’activité. Un peu de repos ne fera pas de mal !

Pour aider au mieux le cheval à bien passer à travers ce changement d’ambiance, plusieurs choses peuvent être mises en place. Un complément alimentaire pour renforcer l’immunité et l’état global du cheval sera le bienvenu dans la ration. Une petite couverture lorsque ce dernier est exposé au froid, vent ou pluie est aussi à prévoir, si le cheval est habitué à être couvert en hiver ou s’il est sensible, maigre, plus vulnérable. Enfin, le cheval se réchauffe en mangeant : les rations de foin peuvent être augmentées et la paille laissée en quantité suffisante. Ainsi, si le cheval ressent le besoin de se réchauffer durant la nuit, il a le matériel à disposition pour le faire ! Il est aussi plus agréable de pouvoir se coucher dans une bonne couche de paille qui le réchauffe et le tiendra mieux au chaud durant les heures les plus fraîche de la nuit.